Les français(es) et l’auto-réparation, une histoire d'amour partie pour durer …

homme qui répare son lave-linge par visioconférence

En 2020, vous étiez 19% à pratiquer l’autoréparation, une tendance qui s’inscrit de plus en plus dans les habitudes des français !

Porté par les confinements successifs, qui ont libéré du temps pour beaucoup d’entre nous a fortiori passé à la maison (sauf à braver les interdits !!), le marché du DIY, et plus spécifiquement de l’autoréparation, ont connu un sacré essor ces derniers mois…

Mais qu’est-ce qu’on entend, au juste, par autoréparation ? D’après une définition de l’Ademe (l’Agence de la transition écologique), l’autoréparation est « l’acte de réparer un bien soi-même, potentiellement à l’aide d’outils et de conseils préalables ». Outre la réparation en solitaire, elle inclut donc la co-réparation, également appelée réparation assistée, lors de laquelle une personne externe intervient pour conseiller le réparateur. Et oui, elle n’est pas l’apanage des bricoleurs aguerris !

Ainsi, si on peut dire que j’auto-répare quand je répare à l’aide de tutoriels, ou en passant par des sites de conseil (et de vente de pièces détachées) spécialisés, c’est également le cas lorsque je me rends dans le Repair café de mon quartier, ou dans un atelier d’auto-réparation où je pourrai profiter de l’accompagnement de bénévoles expérimentés sur place. Plus encore, cette notion inclut l’échange de services entre particuliers, sur des sites comme Stootie, et bien sûr la réparation assistée par visioconférence par exemple, comme le service que nous proposons chez PIVR.

Le reflet de mentalités qui évoluent 

Les lignes bougent quant à notre perception de la réparation. Si cette dernière est avant tout considérée comme une démarche économique, puisqu’elle permet de faire durer plus longtemps un objet en lui donnant une seconde vie - en particulier l’autoréparation qui divise les coûts de la réparation par 3 en réparant soi-même (en plus de représenter un gain de temps non négligeable face aux délais souvent longs des SAV classiques…), la réparation est aussi de plus en plus envisagée comme une action responsable et écologique par les français (pour 77% des personnes interrogées par l’Ademe et Spareka en 2017).  Un tiers des répondants trouvent même que réparer soi-même est une source de plaisir et de fierté. On avance, doucement mais sûrement...

 

L’autoréparation, perçue de plus en plus positivement notamment pour sa participation à l’économie circulaire et au développement durable donc, est également une pratique partie pour durer, qui ne devrait pas prendre fin avec le confinement : 92 % des français sondés ayant réparé ou tenté de réparer dernièrement leur appareil électroménager étaient satisfaits de leur propre travail, compte tenu de l’investissement fourni (en termes de temps, de remplacement de pièces…). Et ils étaient ainsi 80% à envisager le faire à nouveau.


Cet intérêt croissant des Français pour l’autoréparation s’applique en particulier au gros électroménager (GEM)


D’après les études menées par l’Ademe toujours, il apparaît que la propension à faire réparer plutôt que de remplacer un produit dépend en réalité beaucoup du type de produit concerné par la panne ou la casse. Or, le GEM n’est pas en reste en matière de réparation. A titre d’exemple, le lave-vaisselle figurait en 8è position des produits les plus réparés en 2020. Et pour cause, 1 français sur 2 a déjà réparé un appareil électroménager par lui-même


Une initiative qui porte ses fruits puisque, parmi ceux-ci, 93% ont effectivement réussi à réparer eux-mêmes leur appareil en panne, et ainsi économisé une centaine d’euros en moyenne.

 

Comment les français s’y prennent-ils, concrètement, pour autoréparer leur GEM ?

En réponse à cette évolution des mentalités eu égard à l’autoréparation, les français bénéficient aujourd’hui d’un accès croissant à des outils et à des supports spécifiques, tels que l’assistance à distance, qui leur fournissent tous les conseils techniques nécessaires pour parvenir à réparer leur GEM par eux-mêmes. C’est donc un véritable cercle vertueux qui s’engage ...

Et ce n’est pas un hasard ! Le GEM est un parfait candidat à l’autoréparation puisqu’il ne nécessite pas de connaissance approfondie pour être réparé ou simplement entretenu. Nettoyer un filtre ou vérifier une pièce est à la portée de chacun s'il est bien accompagné dans sa réparation.

Internet reste bien entendu l’outil privilégié pour entamer une première démarche de recherche d’informations, quasi-systématique lorsque l’on se lance dans l’autoréparation de son GEM. Les français cherchent ainsi deux fois plus qu'en 2012 sur Google des requêtes telles que "comment réparer machine à laver".

Mais plus spécifiquement, ils sont de plus en plus à privilégier les sites spécialisés dans l’assistance à la réparation (38%), par rapport aux simples vidéos tutoriels, au moment de mettre la main à la pâte. Et chez PIVR, on s’en est rendu compte !


Alors pourquoi nous ne sommes pas déjà tous bricolo? 

Le GEM fait malheureusement partie de ces produits pour lesquels l’intention de réparer dépasse la pratique. Ainsi, si vous êtes de plus en plus nombreux à avoir adopté un réflexe réparation lorsqu’il s’agit de votre électroménager, les freins qui vous empêchent d’aller au bout de votre démarche écologique sont encore multiples … Pour vous déprimer un peu, mais surtout pour vous proposer des solutions ensuite, on vous a fait une petite liste de tout ce qui fait obstacle, au quotidien, à votre bonne volonté de réparer: 


  • Le coût de la réparation: en moyenne 120€ d’après les chiffres de l’Ademe
  • D’autant que le prix des appareils neufs ne cesse de baisser et qu’il est aujourd’hui possible de se procurer un produit neuf très rapidement: entre 2002 et 2017, le prix moyen de l'électroménager a baissé de 17%, plus que les prix des pièces détachées (dont la disponibilité peut être encore limitée). Aussi, il a été démontré que les gens ne réparent pas si la réparation coûte plus de 30% du prix de l’appareil, et on les comprend ... 
  • L’ancienneté du produit et son indispensabilité : comme évoqué plus haut, chacun arbitre naturellement entre les délais d’obtention d’un produit neuf et ceux du produit réparé, qui est aussi un critère important à l’heure de décider de réparer ou non son appareil.  
  • Les débats sur l’obsolescence programmée (un mythe, on le rappelle!) dont la médiatisation a eu un impact sur la perception des consommateurs. De manière générale, il est vrai que les fabricants ne rendent pas toujours la tâche facile, en produisant des appareils difficilement démontables par exemple. Cependant, nos appareils ne sont évidemment pas programmés pour s’éteindre après une durée de temps fixée à l’avance, et ce sont en réalité les distributeurs qui n’ont pas intérêt à la réparation, mais plutôt à vendre avec la meilleure marge et le plus de quantité possible, d’où leurs incitations à remplacer plutôt que réparer, en témoignent par exemple les garanties proposant un échange à neuf.
  • L’obsolescence culturelle, qui consiste à vouloir posséder le modèle le plus récent, le plus innovant, même si l’actuel fonctionne encore. Question de perception des consommateurs cette fois, on le concède, mais dur dur de résister quand on est en proie, en permanence, aux campagnes marketing vantant les dernières fonctionnalités “tendance” d’un produit ...
  • Viennent enfin des craintes quant à la réparation elle-même: un sentiment de complexité et la lenteur du parcours de la réparation (des délais trop longs), la perte de la facture pour bénéficier de la garantie ou l’absence de garanties sur les réparations réalisées, et plus généralement le manque d’informations sur la réparation, dont le manque de visibilité des réparateurs parmi la multitude qui existe. 


Car les difficultés se posent aussi du côté des professionnels de la réparation, qui évoluent précisément dans un secteur très atomisé et fortement concurrentiel, et ont par conséquent du mal à proposer des services répondant aux besoins des français en matière de réparation. La concurrence des produits neufs à bas prix rend, on l’a dit, la réparation peu attractive pour les produits hors garantie de manière générale, de même que le faible prix des forfaits sous garantie versés aux réparateurs agréés par les marques. Sans oublier que les SAV font face à une pénurie constante de main-d'œuvre : il manquerait 23.000 techniciens en France pour faire de la réparation un réflexe, et répondre à la demande. Mais c’est là que des acteurs comme PIVR peuvent faire la différence ...



Comment faire de la réparation un réflexe pérenne ? 


Pour être incité à réparer son appareil plutôt que de le remplacer, chacun a naturellement besoin d’être rassuré, à plusieurs niveaux: sur le bien-fondé de la réparation elle-même d’abord, donc de la réparabilité du produit (ce qui inclut la possibilité de trouver les pièces détachées éventuellement nécessaires à un prix abordable), mais aussi dans le choix de professionnels de confiance. C’est en ce sens que nous proposons, chez PIVR, une garantie sur le diagnostic de la panne. Mais il faut également éduquer chacun d’entre nous à entretenir ses appareils, à l’heure où, on le rappelle, plus de 50% des pannes sont simplement dues à un mauvais entretien


Plus concrètement, et pour ceux déjà convaincus par les vertus et la faisabilité de l’acte, il s’agit encore de rendre techniquement possible l’autoréparation. Cela passe par la mise en place d’outils ou de services d’accompagnement permettant d’être aidé dans l’établissement du diagnostic de sa panne, un axe essentiel et la clef d’entrée avant toute prise de décision d’autoréparer pour les moins enclins, puis expliquant comment réparer, dans la continuité de cette démarche pédagogique. Ainsi, pour toucher le plus grand nombre et faire de l’autoréparation l’expérience ludique et agréable qu’elle devrait toujours être, il est grand temps pour les professionnels de la réparation de proposer des supports plus interactifs et spécifiques, afin de surmonter les obstacles précédemment cités. L’assistance en visio en est un exemple, nous le pensons, prometteur.


Enfin, il faut bien entendu donner à chacun les moyens financiers d’autoréparer, là encore en pensant des services qui permettent de limiter les coûts pour toutes les parties prenantes. Avec la visio, on économise les frais de déplacement, en plus de profiter d’un moment d’entraide profondément humain, avec un coach expert dans son domaine qui prend tout le temps nécessaire pour vous accompagner de A à Z.


Heureusement, nous ne sommes aujourd’hui pas les seuls à innover dans notre secteur. Forts de cet écosystème naissant, et de mentalités qui changent d’elles-mêmes et qui nous ont précisément donné l’impulsion, nous espérons pouvoir faire de l’autoréparation une pratique de plus en plus démocratisée et pérenne, pour ainsi faire du bien à la planète tout en rendant chacun fier d’avoir su réparer son appareil (presque) seul !

*Source:  Perceptions et pratiques des français en matière d'autoréparation - Ademe, Spareka (2017).

https://librairie.ademe.fr/dechets-economie-circulaire/1696-perceptions-et-pratiques-des-francais-en-matiere-d-autoreparation.html#/44-type_de_produit-format_electronique 


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